#artC'est le printemps. Mon coeur encore, à

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C'est le printemps. Mon coeur encore, à loisir, erre dans les lieux ombragés. Là, tout est à écrire. Les tréfonds de l'âme encore inconnus. C'est le reflet d'un tout. Sous l'ombre d'un feuillage, aux rameaux fleuris, je vois l'univers dans un bourgeon. Là, tout à écrire. Il y en a deux de tout. Il y a deux types d'instant, il y a celui qu'on lit et il y a celui qu'on écrit. On en rencontre beaucoup plus de ce deuxième type au printemps (et en automne). Voilà encore une réflexion, une saison n'est que le reflet d'une autre saison mais un reflet plus-au-moins flou. En avril, il est impossible de dire qu'on manque d'inspiration. Il suffit de regarder dans un lac ou une lagune près de la mer pour voir son cœur, le reflet plus-au-moins flou de son coeur. Il suffit de passer un instant sous le feuillage d'un arbre, aux rameaux déjà fleuris, pour voir l'univers. Avril est à écrire. C'est bien le printemps.

Mohammed Labib