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Prince Des Mots

18 septembre 2022

Poésie

La poésie pèse sur mon coeur. C'est un fardeau comme un autre. Elle est le rocher que je porte au sommet du tertre pour qu'il dégringole à nouveau... La poésie est ma vie. Je me réveille en mots. Je dors en mots. Je rêve en mots. Je convoite des mots. Celui qui n'aime pas est un mort-vivant. Celui qui n'écrit pas est un néant. Celui qui ne songe pas est un roc. Celui qui ne contemple pas le crépuscule a un coeur aveugle. Celui qui ne parle pas à la fleur a un coeur sourd. La poésie est une vie à part entière. Que reste-t-il de la métaphore quand on l'interprète ? Mon salut est un mot. Mon salut est sur tes lèvres. Mon salut est sur ta joue. Mon salut est sur ton cou. Mon salut est entre tes seins. Mon salut est sur tes bras. Mon salut est sur ton ventre. Mon salut est sur tes cuisses. Mon salut est entre tes jambes. Mon salut est sur tes genoux... Je change de rythme. En galop. En trottinant. A brûle-pourpoint. Je change de rythme. J'arrache par des symboles les vestiges de la Haine. Désormais, on met des fruits dorés sur ton autel, chère Vénus. Je sème l'amour. Je mets des ravins et je sème de mon âme en fièvre l'amour au coeur du sol longtemps étanché. Je maîtrise les règles de la prosodie. Je change de rythme. Mon cheval m'apprit tant à le faire. Un cheval fougueux, suis-je. Une jument rétive, es-tu. On se dompte. Je suis le cercle des saisons. Je connais le temps où je dois mettre des sillons. Je connais le temps où je dois laisser le sol en défrîche. Je suis fils de la lune et du soleil. Je suis fils de la terre et de l'océan. Je connais les règles du jeu par naissance. Je les porte dans les gènes. Je crée du néant. Le poème est si lourd sur mon coeur. Que reste-t-il de lui et de moi quand je le dis ?


#poesie 

#poetry 

#poesia 


Mohammed Labib

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30 août 2022

Haiku

Dans le calme du soir

Échos vers le ciel

~~ Écrire des mots pour la lune.


#haiku 


Mohammed Labib

24 août 2022

MOTS

Vous voulez devenir poète ? Il faut avoir passé des heures de solitude. Il faut avoir passé son enfance cloîtré comme les soeurs Brönté. Il faut avoir aimé les livres. Il faut avoir aimé se réveiller en les voyant alignés sur les rangs. Il faut avoir dépensé un dirham chaque jour pour louer des livres de la librairie d'à côté. Il faut avoir fuit les autres. Il faut avoir passé des heures à lire des romans policiers. Il faut avoir aimé Gorky. Il faut avoir connu la haute littérature chez Gorky. Il faut avoir dormi un livre à la main pour se réveiller à l'aube pour le finir. Il faut avoir découvert la beauté de l'aube. Il faut y avoir refoulé des milliers d'instant d'inspiration. Il faut avoir écrit en marge des livres. Il faut avoir pleuré, joué, ri, mu, parlé, hurlé, voyagé avec des personages fictifs. Il faut avoir lu des pièces de théátre en entier pendant les cours ennuyeux. Il faut avoir ri des frivolités des opuscules. Il faut avoir cherché le deuxième et le troisième volume des Misérables dans une Halle qui se trouve à deux lieues de sa maison paternelle alors qu'on a à peine douze ou treize ans. Il faut avoir lu l'essentiel de la ittérature arabe à l'âge de seize ans. Il faut lire toute l'oeuvre de Hugo. Il faut lire toute la Comédie Humaine et aimer le Chef-d'Oeuvre Inconnu et l'Auberge Rouge. Il faut lire la Commedia Divina en italien. Il faut avoir lu les russes. Il faut avoir fini Proust en dix jours. Il faut avoir lu Molière en entier. Il faut ..... Il faut avoir écrit des sonnets, des rondaux, des lais, des églogues, des épigrammes avant de les brûler. Il faut avoir écrit une grande autobiographie avant de la brûler. Il faut avoir tenu un journal avant de le brûler. Il faut avoir connu la médiocrité. Il faut revisiter les vieux livres. Il faut lire les poètes cent fois. Il faut avoir senti leurs expériences. Il faut avoir cherché soi-même longtemps. Il faut avoir souffert. Il faut avoir créé sa propre personne de la tradition. Il faut avoir créé sa personne de rien. 

#poésie
#poetry
#poesia 

Mohammed Labib
11 août 2022

MOTS

C'est un rêve. /Ce matin.  /Comme au printemps./ Comme à la fleur. /Je te tire ta sève. /Je sais  le faire. /Mon amour me guide. /Ma folie me guide. /Tes mots me guident. /Ton souffle me guide. /Tes gémissements me guident. /Comme au printemps. /Comme à la fleur. /Je te tire de la sève. /Aveugle que je suis. /L'amour sera ma lumière. /Je sonde ton âme. /Du feu. /Du feu qui cherche son salut. /J'espère à ce que cela perdure. /Nos âmes doivent s'unir à nouveau. / Clivées en deux. /Elles le doivent.  /Y a-t'il meilleur que le plaisir pour l'accomplir. /Ma muse a des séquelles, me dit-elle. /L'union absolue.  /Que du bleu. /Et des lumières. /Je prends une partie de ton âme. / Je t'en laisse une partie. /Un échange éthéré. /De tels chants s'écrivent à l'aube. /Du clair et de l'obscur. /Du silence et des voix. /Douleur et volupté. /Tels chants s'écrivent à l'aube. /Ainsi, à deux. /Nous marchons. /En voyage. /Vers un infini tant désiré.


#poésie 

#poetry

#prose 

#été


Mohammed Labib

10 août 2022

Mer

Je me promenais le coeur bercé de l'aube. Je prends le chant en un poignet cordial. Je me promenais puisque Dionysos ne cessera de chanter. Je me promenais puisque mon cœur me guide vers une vision. Il y a un poème quelque part. Le rêve me guide vers les étoiles du ciel. Il y a une rime quelque part. Je suis sûr de mes mots. Je suis sûr de mes vertiges. Je vis mon rêve. Je vis ma vision. Je me promenais le coeur bercé de l'aube. La lyre me prend vers la jouvence des chants. "Il y a une différence entre le joyau et la houille. " Me dit le rêve. " C'est que le premier est fils des lenteurs". Je suis mon chemin. Je suis ce que me chante le matin. Venez Cupidon vers moi ! Je veux un autre de vos combats. Le rayon m'inspire l'amour. Pourtant, j'aspire à y être battu. Sois victorieux, O Cupidon ! Je vous en ferai une longue élégie. Venez à moi encore en chaque instant ! Je me promenais le coeur bercé de l'aube. Je rêve d'un poème qui ressemble au ciel : Du bleu en haut/ Qui peut défier/ L'amour ...


#prose 

#poesie

#été 


 Mohammed Labib

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15 juin 2022

Printemps

Le printemps a un sens. Malgré la guerre, le printemps est beau. Malgré, la haine, l'antipathie, la rancune, le printemps a un certain charme. Malgré le tyran qui oblige l'ouaille à s'agenouiller, il y a un chant sur le rameau. Malgré le policier qui lève haut la matraque pour faire taire un non, le rossignol gazouille encore. Malgré les carnages, les blocus, les prisons, le printemps revient. Malgré le feu, l'amour fleurit dans les coeurs. Malgré l'obus, la rose s'épanouit entre les ruines. Malgré le char, les marguerites embellissent les deux bords du chemin. Malgré les expériences nucléaires, les lys végètent entre les tréfonds des remparts. Malgré les ciseaux de la censure, la mer continue son voyage. Malgré la nuit, il y a la feuille blanche. Malgré le silence, il y a l'encre. Malgré la chaussée, il y a des coquelicots. Malgré les dunes, le fleuve va son bonhomme de chemin vers l'embouchure. Malgré les fils barbelés, il y a l'azur. Malgré les balustrades, il y a les étendues. Malgré les dogmes, il y a le poète. Le printemps est beau. Le chant a un sens.


#poésie 


Mohammed Labib

10 juin 2022

Mer

Je suis mes rimes, désormais // Les tilleuls sont les rois du lieu // Ils regardent depuis l'éternité la mer // Ils en entendent les gémissement depuis toujours // Elle, la mer, est une odalisque qui lave les orteils du sultan altier // Je n'ai jamais quitté ces parages ou presque // Je serais absent pour dire au-revoir à une amante sur les quais d'une gare // Je me trouve là après quelques secondes souffrant moi-même devant la même allée // Qu'est-ce que l'exile ? Je me pose la vieille question // Tous les lieux demandent pardon au néant // Je renais encore comme je fais à chaque fois que je m'assoie sur cette chaise // Tant d'hivers se sont écoulés // Tant d'étés se sont écoulés // Mon cœur a fait le voyage avec les oiseaux vers le nord pour ne plus revenir // Je l'ai laissé ailleurs // Quelles sont les frontières entre le passé et le présent ? Je me pose une autre vieille question // Pourtant le grand palmier est toujours le même // Je me promène si légèrement pour ne pas fouler mes souvenirs // Je me promène si lourdement pour tenir fermement à la terre // La mer me surveille et me guide dans tous les cas // Je porte en mon cœur un poème inédit que je ne dis à personne // Du sable, de l'eau et des arbres, je peux tout voir et tout faire // Je me sens être un vieux troubadour // Je dis ce qui peut être de la poésie mais sans être enchâssé par les veilles // Je dis ce qui peut être de la prose qui plane au-dessus des platitudes // Je ne dis mon poème à personne // Je me promène et je me délecte aux appas de la ville qui m'entourent // L'intérieur est l'extérieur se mêlent pour de bon // Je comprends bien que le cœur ne bat que sur ces parages // Je suis encore là et le néant est un grand rien //  Le temps est mon apothicaire // Les vieilles plaies ne sont plus rien // Je me rappelle les jours de bruine // J'y courais là et là et là ... // le cœur battait alors autrement mais je ne le sentais pas // Le vin doit être mis en cave pour acquérir du ténor // le cœur battait alors autrement mais je ne le sentais pas // Je me promène en quête du rien // Je me guéris en métaphores qui ont plusieurs sens // Les rues étaient mes premiers vers // La lyre n'était jamais innocente // Je me dis de vieux vers en échos // La lyre n'est pas innocente // Qui dit que celui qui crée des mots est le roi du lieu ? // Les tilleuls sont les rois et je ne fais que suivre mes rimes. 


#poésie 


Mohammed Labib

29 mai 2022

Amour

Doux matin de mai

Cœur léger comme l'air 

Sous un ciel tout bleu


C'est l'amour qui advient de nulle part 

Pour balayer la tristesse.


#tanka 

#haikupoem 

#haiku


Mohammed Labib

25 mai 2022

Fleur

Parce que je t'aime

La lune me divulgue les secrets de la nuit


Parce que je t'aime

L'étoile m'interprète les arcanes de l'éternité


Parce que je t'aime

La merle me chante les beautés de l'aube


Parce que je t'aime

La fleur me raconte les mystères de la volupté.


#calligraphie


Mohammed Labib

25 mai 2022

Fleurir

C'est plus fort que tous les écueils.


Au tréfonds du cœur, fleurit la vie.


Il ne faut pas perdre espoir. 


C'est le lot de la petite minorité de défendre le beau.


De l'eau qui jaillit d'un mont en avalanche.


Des ruisseaux qui forment un fleuve dont les méandres serpentent la beauté d'une contrée.


La fleur qui sort d'un mur.


L'écharpe blanche qui décore l'azur.


Des contraires qui s'aimantent.


Ce sont des lois qui vont au-delà de notre vouloir.


Et c'est plus fort que tous les écueils.


#poésie 

#poetry

#poesia 


Mohammed Labib

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