#art Il y a des lacs partout sur la chaussée. Je

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Il y a des lacs partout sur la  chaussée. Je peux m'y voir. Je peux y voir mon reflet. Et le coeur ?... Ce sont des vestiges de la veille. Les forces célestes avaient une orgie. C'est ainsi que celà finit toujours, des choses éparses sur le sol, des branches chues, des troncs qui penchent vers la route, des mares qui obstruent la ville. Le ciel gémit encore... Qu'importe pour moi ? Je veux inspecter mon coeur. Que la ville, toute la ville, fait une halte pour admirer les obscènes festivités des astres, qu'elle en soit déprimée, qu'elle attend en entière la voirie pour dégager les passages, je veux "introspecter" mon coeur. C'est le ciel qui pleura la veille. Ces larmes sont préservés en forme blanche sur les sommets. En juin, c'est la terre qui pleurera quand ces mêmes larmes seront diluées dans les fleuves. Ainsi, va le cercle de la vie. Moi, je suis un antédiluvien. Je vois l'homme actuel encore moins lucide que celui d'autrefois. Par autrefois, je veux dire l'anté-déluge. On vit à moitié puisqu'on ne peut pas comprendre les arcanes. On ne vit qu'à moitié. Je reviens au lac, chemin faisant vers mon café quotidien, j'y vois mon reflet. Mais je veux avant tout comprendre mon coeur. Je vais entre les débris de la veille. Je vais vers mon vivre. Le coeur comporte deux mots, aimer et vivre. 

Prince Des Mots